Léonard de Vinci

Leonardo da Vinci
Leonardo da Vinci (1452–1519)

Léonard est ce qu’on appelle un « génie universel » ou « polymathe », comme l’ont été avant lui Pythagore et Aristote dans la Grèce antique ou comme le seront après lui Nicolas Copernic, René Descartes ou Isaac Newton… !


Eléments de biographie

Léonard de Vinci, de son vrai nom Leonardo di ser Piero da Vinci, aussi connu sous le nom de Leonardo da Vinci, est né en Toscane, en République de Florence, dans la localité de Vinci, le 15 avril 1452. Il était le fils d’un notaire, ser Piero, et d’une paysanne, Caterina.

C’est en 1469 que Léonard de Vinci entre dans l’atelier de Verrocchio, son maître. C’est avec Verrocchio que Léonard reçu une formation polytechnique : la sculpture et la peinture, les travaux de décoration. Il apprit la maîtrise de la perspective.

Léonard quitta son maître en 1478-79 en étant déjà un artiste peintre reconnu. Il développa sa technique du sfumato (embrumé) qui adoucit les contrastes et améliore le réalisme des paysages ou des portraits. En effet, grâce à ses recherche en optique, Léonard a beaucoup apporté à cette technique picturale. Son but était de reproduire les phénomènes d’éclairage en supprimant les contours et en les remplaçant par des enveloppes plus brumeuses.

En 1481, il quitte Florence pour s’installer à Milan à la cour lombarde pour s’occuper du monument équestre géant du duc Ludovic Sforza dit « Il Cavallo », qui demandait un bronzier éclairé. Ses activités sont alors nombreuses.

A Milan, Léonard s’épanouit. Il est peintre (La Cène est réalisée à cette époque) mais aussi sculpteur, ordonnateur des spectacles et ingénieur. Il travaille sur différents projets techniques, du métier à tisser à l’amélioration des horloges et s’intéresse aux mathématiques.

On le retrouve également, en tant qu’ingénieur, dans une étude sur l’irrigation des cultures par les fleuves et les canaux. Urbaniste avant l’heure, il réfléchit sur une cité idéale.

C’est au cours de cette période qu’il réalisa :

  • Le Baptême du Christ (environ 1472), Offices, Florence
  • Madone Benois (1475-1478), Ermitage, Leningrad
  • Annonciation (environ 1478), musée du Louvre, Paris
  • Adoration des Mages (environ 1478), Offices, Florence
  • La Vierge aux rochers (entre 1483 et 1484), première version, musée du Louvre, Paris
  • Portrait de la dame à l’hermine (1485-1490), Cracovie
  • La Cène (1495-1498), fresque, Eglise Santa Maria delle Grazie, Milan

Après l’invasion en 1499 de la Toscane par le Roi de France Louis XII, Ludovic Sforza perd son pouvoir et Léonard fuit à Venise. Il entre au service du pouvoir vénitien comme ingénieur. Il lui est demandé de mettre au point une défense de la ville. Même s’il n’a jamais été testé, il conçu à ce moment là un scaphandre à casque.

Dans les années 1500, il est de retour à Florence et participe à des travaux d’hydraulique. Cependant il n’abandonne pas la peinture pour autant et en 1503, il commence le portrait de Monna Lisa, aussi appelé La Joconde, un tableau qui ne le quittera jamais.

Au même moment, il se lance dans la réalisation d’une gigantesque fresque murale, La bataille d’Anghiari, au Palazzo Vecchio, en face de celle commandée à Michel-Ange.
Cependant, le procédé de séchage étant un peu trop innovant, la peinture se dégrada, laissant cette fresque inachevée. Elle se trouverait encore aujourd’hui derrière un mur, actuellement recouvert par une autre fresque, de Giorgio Vasari.

A cette époque, Léonard est féru de sciences. Il étudie les mathématiques, l’anatomie animale et humaine, ainsi que le vol des oiseaux. Il continuera dans cette voie après un séjour à Milan, dans une région de nouveau envahie par les Français et passée sous le gouvernement de Charles d’Amboise. Entre 1508 et 1510, il réalise plusieurs études qui seront réunies dans un document unique, le Codex Leicester. L’ouvrage de 72 pages donne une solution à la présence de fossiles de coquillages à haute altitude en montagne (le sol, selon Léonard, se serait soulevé), étudie le mouvement de l’eau des rivières et l’érosion qui en résulte, et s’intéresse à la lumière émise par la Lune, qui serait due à la réflexion de la lumière solaire par un océan recouvrant notre satellite.

Dans toutes ces études, Léonard de Vinci suit une méthode rationnelle, rigoureuse, fondée sur l’observation. Infatigable et éclectique, il dessine, comme en témoignent les documents parvenus jusqu’à nous, à peu près tout ce qu’il rencontre, humains, animaux, plantes, mécanismes… Il a le rare privilège d’avoir accès à des cadavres humains, dont il étudie minutieusement l’anatomie interne. En géométrie, il explore des formes nouvelles. Son dessin du rhombicuboctaèdre est devenu célèbre.

Le début des années 1500, Léonard réalisa :

  • La Joconde ou Monna Lisa (entre 1503 et 1504 puis entre 1510 et 1515), musée du Louvre, Paris
  • La Vierge aux rochers (entre 1495 et 1508), deuxième version, National Gallery, Londres
  • Bataille d’Anghiari (1503-1506), inachevé
  • Sainte Anne, la Vierge et l’enfant Jésus (environ 1510), musée du Louvre, Paris, inachevé

Les dernières années italiennes de Léonard se passent à Rome, au service des Médicis, qui dirigent quasiment le pays et protègent l’artiste depuis longtemps. Cependant, Léonard connaît une forte concurrence avec Raphaël et Michel-Ange, étoiles montantes de la peinture et de la sculpture.

Léonard travaille entre autres pour Giuliano de Médicis, frère de Léon X. Il se consacre notamment à des travaux de mathématiques et d’optique :

  • Bacchus (1511-1515), musée du Louvre, Paris ; transformation d’un Saint Jean-Baptiste

  • Saint Jean-Baptiste (environ 1515), musée du Louvre, Paris

En 1515, la bataille de Marignan donne le pays milanais à François 1er, qui convie Léonard en France. François Ier appelait Léonard de Vinci « mon père ». Il suscite l’admiration du roi, qui lui achète La Joconde, et le laisse libre de « faire ce qu’il veut ». Il lui permit de s’installer au château du Clos Lucé, à quelques centaines de mètres du château royal d’Amboise. Léonard de Vinci s’installa donc au Clos Lucé à l’automne 1516. Il fut nommé « Premier peintre, ingénieur et architecte du Roi ».

Il s’éteint dans sa chambre au Clos Lucé le 2 mai 1519.

Le Clos Lucé commémorera l’anniversaire de la mort du Grand Maître en cette année 2019. Pour plus d’information suivez ce lien.


Bibliographie

  • Château du Clos Lucé [archive], musée consacré à Léonard de Vinci
  • Edition H. Anna Sur, 2006. Léonard de Vinci – les carnets; Copyright © 2005 pour l’édition originale Black Dog and Leventhal Publishers, Inc. ISBN 1-40546-756-8
  • Encyclopædia  Universalis France S.A. 1992. Corpus 13 – Jérémie to Lorrain – Encyclopædia  Universalis, éditeur à Paris. ISBN 2-85229-287-4
  • Blog Futura Sciences
  • Serge Bramly, 1988. Léonard de Vinci – Biographie – Jean-Claude Lattès Editions
  • Funk & Wagnalls New Encyclopedia. Volume 16 – Law to Marini – Funk & Wagnalls New Encyclopedia © by Funk & Wagnalls, Inc. ISBN 0-8343-0051-6

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